Le week-end, je flâne donc. Direction les serres municipales de Toulouse, rendez-vous annuel à ne pas manquer.
C’est à mon amie Morgane que je dois l’idée de cette excursion. Excursion qui se mérite puisque cet écrin végétal n’ouvre ces portes pour montrer ces trésors qu’une fois par an uniquement.
Un lieu superbe divisait deux parties : les serres modernes et les serres anciennes – où les amoureux de la violette, en autre chose, pourront visiter son conservatoire.
À l’abri des verrières opaques au blanc d’Espagne, dans les serres anciennes, on respire l’air humide de ces huis-clos végétaux. Un dédale de verres et d’acier, à l’air fragile et aux couloirs étroits et tellement lumineux. On se croirait sous la surface de l’eau, tout ce gris lavé et les ondes de la lumière filtrée par l’opaque de la verrière.
Et puis, ces passionnés qui amoureusement classent boutures, plants, bulbes et plantes – mères. Toutes ces longues palmes, ces folioles multiples, beaucoup d’espèces se côtoient sous ce ciel feutré.
Ma préférence s’est jouée, évidemment, dans les allées désuètes, et plus discrètes, des serres historiques.
Il y avait quelque chose d’angoissant dans la perfection de ces rangées si bien ordonnées, qu’offrent les grandes serres modernes. L’esprit a du mal à se perdre et à vagabonder dans ces boulevards de parterres fleuris. J’y ai moins rêvé malgré la serre – exceptionnelle – des ficus où l’on ne pouvait rêver meilleur décor de film, tellement cette » forêt » était dense.