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Les Heures / Diary

Les heures.

Un moment, un geste, un quotidien. Chaque  » heure  » est un moment intime.

Il y a une heure pour tout, il y a une heure pour chaque personne. Les heures sont une sorte de rituel qui pointe certains moments de nos vies quotidiennes. Je parle de ces petites heures. Nos heures.

Je n’avais pas compris la force du sens de ce mot. Je n’avais pas compris ce que signifiaient les heures. Ces heures où tu t’interroges sur de petites choses infimes devenues aussi vastes qu’un continent. Il y a de l’infiniment grand dans chaque petite pensée de nos vies.

Il y a quelque chose d’universel dans ce terme. Nous avons tous nos propres heures. Des gestes précis qui nous confortent, des moments qui nous structurent. Ces heures sont une sorte de petites litanies qui n’appartiennent qu’à nous.

Bien plus que de simples habitudes, elles ont un sens unique à nos yeux saluant parfois, chérissant toujours. Perdre un heure ne nous aura jamais autant enrichi que dans ces moments là. Nous sommes riches de toutes ces heures perdues à battre le pavé et à observer le monde.

Nous prenons rendez-vous avec nous-mêmes. Quotidiennement, parfois une fois par mois, lors d’un anniversaire, autour d’un souvenir. Nous célébrons nos vies, les vies, la vie, celle qui prend une majuscule. La grande.

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Ecoute / Diary

Ecoute et ferme les yeux.

Ecoute et respire profondément.

Ecoute et cherche du bout des doigts la vie qui palpite autour de toi.

Et maintenant, ouvre les yeux et regarde avec moi.

La brume est dans l’air, accrochée aux cimes des grands barbus. Elle sillonne les arbres et les sapins, entre les branches. Elle monte, disparait et revient en submergeant les hauteurs de la forêt cévenole.

Nappée dans ce voile de gouttes, la lumière blanche des cieux immobilise cette marée sylvestre aux accents sombres. Parfois, la vie palpite dans les couleurs changeantes de châtaigniers égarés en groupe, qui ébrouent leur feuillage enflammé.

La terre est belle, grasse et prodigue. Les fruits d’automne tombent et jonchent le sol empâté de feuilles et bogues laissées vides. Partout, la richesse décadente d’une saison qui se meurt, brûlent les dernières flammes d’une vie qui s’anime avant de s’éteindre.

Dans un dernier élan de vie , la nature s’offre et partout sortent de terre, lépiotes, rosés, mousserons et lactaires. Baies fleurissent en grappes charnues, plus belles encore, aux couleurs profondes et sombres.

L’épisode cévenol fait rugir le ciel et l’eau tombe drue sur cette abondance qui n’en finit plus de donner les récoltes de la nature.

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L’Atelier #1 / La Ville Rose

L’Atelier #1 . Premier rendez – vous, première rencontre à l’ Atelier quelques heures après l’automne seulement. Une journée entière où les portes s’ouvrent et où les amis, les habitués et les curieux de passage se retrouvent le temps d’un instant.

Les premières heures sont consacrées aux petites mains fébriles des apprenties – tisseuses qui viennent tresser de la corde sous l’oeil bienveillant de Morgane du blog Plan B. Petit à petit, les points se nouent, les noeuds se montent et, des petits doigts agiles, s’échappent les modèles étudiés. Un joli cour pour apprendre à créer une suspension en macramé.

Des rendez-vous où l’on apprend à monter, tisser sous les conseils de la demoiselle qui régulièrement nous fera le plaisir de venir dispenser ces jolies idées et ces connaissances pointues autours de  » savoir – faires quotidiens  » remis au goût du jour.

Mais aussi à monter un bouquet, orner une couronne d’hiver, troquer des boutures et échanger des tip’s autour des plantes, les thématiques changeront en fonction des rencontres égrenées au fil de l’année et de nos invités talentueux.

En fil rouge, et durant chaque rendez – vous, Virginie, Fanny et moi, nous aurons le plaisir de vous vendre notre travail et discuter avec vous de notre démarche & de nos inspirations respectives. Un moment pour se rencontrer et faire connaissance.

L’Atelier | Atelier Halo, Mi Avril et Mulot B | 120 rue Achille Viadieu, 31400 Toulouse | Un samedi par mois | Information et horaire

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Les Serres / La ville Rose

Le week-end, je flâne donc. Direction les serres municipales de Toulouse, rendez-vous annuel à ne pas manquer.

C’est à mon amie Morgane que je dois l’idée de cette excursion. Excursion qui se mérite puisque cet écrin végétal n’ouvre ces portes pour montrer ces trésors qu’une fois par an uniquement.

Un lieu superbe divisait deux parties : les serres modernes et les serres anciennes – où les amoureux de la violette, en autre chose, pourront visiter son conservatoire.

À l’abri des verrières opaques au blanc d’Espagne,  dans les serres anciennes, on respire l’air humide de ces huis-clos végétaux. Un dédale de verres et d’acier, à l’air fragile et aux couloirs étroits et tellement lumineux. On se croirait sous la surface de l’eau, tout ce gris lavé et les ondes de la lumière filtrée par l’opaque de la verrière.

Et puis, ces passionnés qui amoureusement classent boutures, plants, bulbes et plantes – mères. Toutes ces longues palmes, ces folioles multiples, beaucoup d’espèces se côtoient sous ce ciel feutré.

Ma préférence s’est jouée, évidemment, dans les allées désuètes, et plus discrètes, des serres historiques.

Il y avait quelque chose d’angoissant dans la perfection de ces rangées si bien ordonnées, qu’offrent les grandes serres modernes. L’esprit a du mal à se perdre et à vagabonder dans ces boulevards de parterres fleuris.  J’y ai moins rêvé malgré la serre – exceptionnelle – des ficus où l’on ne pouvait rêver meilleur décor de film, tellement cette  » forêt  » était dense.

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Photo Project #8

Livre. Dévider les histoires comme les écheveaux de fils. Du bout des doigts, suivre les cours de mots et chevaucher les récits multiples de vies écrites.

Voyager de fond en comble et vivre des existences aux couleurs incroyables, parcourir les sens du bout des mots entre les phrases qui se mêlent aux odeurs. Respirer le gout du ciel dans la cour d’un aveu soufflé au creux du lit, pourfendre la peine dans la disparition d’un navire échoué sur le dos d’une baleine ou goûter du bout des lèvres les parfums de lieux secrets où s’échangent objets, rumeurs et libres – courts.

Il est si bon de trouver refuge dans un livre, lorsque nos existences vacillent et que le sens s’effile ou s’étiole le long des inquiétudes et des questionnements. Ils sont toujours de bons conseils et permettent cette respiration qui manque parfois aux décisions de la vie.

Bon dimanche à vous. Évadez – vous.

photo_project_8 photo_project_8(bis)Pour voyager aux creux des mots, au – delà des couvertures » Photo Project « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez livres | Livres . PP#8 © Mulot B.

Photo Project #7

Far Away. Les voyages forment la jeunesse. Ils creusent aussi cette indomptable envie de marcher encore plus loin, un mouvement du flux et du reflux.

Carte Postale était le thème de ce  » photo project « . Je n’ai que très peu d’images de mes voyages. Le nez en l’air, je regarde et je préfère voir l’instant. Mes souvenirs sont fait de sensations, de rencontres et d’objets. Je ne me vois pas voyager autrement.

 » Got get ‘ em Tiger  » fait parti de ces quelques choses que je m’impose à rapporter de ces errances voyageuses. Ramenée lors de mon séjour à Singapore, accompagnée de deux petits avions en bois léger et imprimé, cette carte me rappelle à la chaleur enivrante de ses latitudes.

A l’ombre de la jungle sauvage dans la ville hyper – urbaine, aux sons des oiseaux qui chantent les mouvements de la vie sauvage encore si présente, tout se replace en souvenirs harmonieux. J’ai tant aimé me sentir si démesurément petite et pourtant tellement vivante.

 » Voir  » et  » fouler  » pour la première fois est une drogue douce et si enivrante, qu’il est totalement impossible de ne par rechercher encore et encore cette sensation au travers des voyages.

Plus loin. Encore.

photo_project_7_copyrightMulotBPour retrouvez toutes les errances et autres détours du  » Photo Project « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez d’autres voyages | Carte Postale & Rifle and Paper co . PP#7 © Mulot B.

 

Photo Project #5

Bleu. Les bleus et la mémoire du corps. Cette mémoire qui resurgit parfois au travers de maux. Et si le corps ne guérissait pas aussi vite que le cœur.

Il y a dix – huit ans, j’ai eu un accident de la route très grave. Un choc entre deux voitures et une sortie de route. Et puis, se sentir partir, s’engouffrer dans le pare-brise arrière de la voiture, être éjecté plus loin.

Quel silence ! Toutes les personnes ayant eu des accidents graves vous diront que la fureur du bruit, de la tôle qui se froisse n’existent pas dans ces moments là. Le silence, et le temps qui semble hésiter entre les histoires qui se croisent, les scénarios qui se dessinent et puis l’issue. Elle fut bonne pour moi, pour nous.

Dix – huit ans après, la mémoire du corps se manifeste. Ça tire, ça tend, la douleur se réveille et il faut reprendre le corps en main et remettre d’aplomb ce qui avait été oublié.

Il n’est jamais trop tard pour réparer les choses.

Le thème de ce  » Photo Project  » pour cette semaine est bleu. Un thème que j’ai choisi de traiter de manière plus personnelle, naturellement. Le corps a pris la parole. Il était temps pour moi de clore l’histoire et de boucler la boucle pour s’alléger.

photo_project_copyright_MulotBphoto_project_5_MulotBPour retrouvez tous les camaïeux de bleu du  » Photo Project « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez d’autres couleurs | Bleu . PP#5 © Mulot B.

Photo Project #3

Histoire de vestiaire. Il y a quelques jours, je recevais dans ma boite aux lettres, une jolie petite paire d’escarpins. Rien de bien émouvant ou d’exceptionnel. Et pourtant !

Cette petite paire d’escarpins, je les ai rêvé longtemps comme beaucoup d’autres jolies chaussures à talons – grands et petits. Mais voila, 35 est une taille difficile à trouver pour de jolies chaussures tellement féminines.

Oui, de jolies petites chaussures tellement féminines où pourraient enfin se loger mes petits pieds.

Et puis les voici, trouvées au hasard d’une recherche, tout veloutées et ce noir si élégant. Je projette déjà leur petits talons, à mes pieds, le jour où j’irais co-signer avec ce monsieur Mulot. Car il parait que l’on co-signe quand on s’engage en couple.

Les jolis escarpins.

Pour ce troisième rendez-vous  » Photo Project « , ce sera donc et vous vous en doutez, le thème  » shoes  » qui sera illustré. Il est bon de reconnaitre que le hasard fait bien les choses parfois.

photo_project_MulotB_copyrightPour retrouvez les autres godillots du  » Photo Projet « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez de quelles autres chaussures on cause  | Shoes . PP#3 © Mulot B.  | Escarpins Haden ASOS

Photo Project #1

Revenir ici après une année entière de timides retours, quelques posts semés de-ci de-là, beaucoup d’irrégularités pour cause de nonchalance professionnelle chronophage.

Revenir à son premier amour que j’aimais tant. Celui de regarder au dehors de la fenêtre d’une centaine d’autres petits mondes que sont les blogs. Et parfois même pousser la porte en laissant un message ou un remerciement.

Profiter de l’invitation de Lauriane du très fringant et si doux blog   » Hey Yellow Cat  » pour renouer avec le plaisir de partager quelques mots et quelques images.

 » Photo Project  » est un challenge à la semaine soit 7 jours – 168 heures ou 10 080 minutes ou 604 800 secondes – avec pour finalité simple : 1 thème, 1 photo ( principe assez similaire pour celles qui avaient suivi,  du jeu summertime ).

On ouvre donc les hostilités, pour ce premier photo project, avec le thème universel et commun à tout  » Morning  » .

Un exercice assez drôle et très matinal, en ce qui me concerne puisque j’ai profité du jour à peine levé. Lorsque la lumière peine à s’étirer, à cette petite heure où tout semble encore suspendu dans l’ombre de la nuit. J’aime ce moment, hiver comme été, où tout semble trembloter de vie, à peine sorti de la chaleur du lit et d’une simplicité enfantine. Un matin frêle, solitaire et silencieux où le monde s’éveille doucement à la vie.

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Pour retrouvez toutes les  » Morning  » du  » Photo Projet « , filez sur le blog de Lauriane et découvrez de quelles autres manières on se réveille  | Morning . PP#1 © Mulot B.

 

 

Nouvelle cuisine / Revue de Presse

Dans notre série de jolies revues sur le thème du ‘Bien Manger’, une petite découverte venue tout droit de nos chouettes cousins québecois – qui nous éblouissent avec des webzines terriblement beaux et bons – le magazine culinaire Rutabaga !

Le nom annonce déjà les prémices d’une moment gourmand – Ru ta ba ga ! Tout un programme qui mêle – que l’on aime la tolérance qui règne entre tous ces courants culinaires – de jolies recettes pleine de créativité, simples à réaliser et saines. On retrouve cette volonté d’une cuisine ludique autour d’essentiels gustatifs, conviviale certes mais aussi quotidienne, une cuisine qui renoue avec le plaisir. La revue s’inscrit dans une volonté de présenter une cuisine végétarienne, bien que les recettes permettent des déclinaisons et détournements. Rien n’est figé encore une fois et personne ne vous mettra sur le grill si l’envie vous prend de personnaliser la recette, avec une petite tranche de jambon de Parme, posée de ci de là !

Dans chaque numéro, retrouvez en fin de lecture ‘le défi du chef’ qui vous propose une petite interview d’une étoile montante du monde culinaire – pas forcement expert en cuisine végétarienne bien au contraire – et un défi gourmand, une recette et un plat réalisé par les soins de l’interviewé. Vous pouvez aussi retrouver quelques astuces quotidiennes telles que ‘comment nettoyer correctement vos légumes ?’ ou encore de très belles photos de style culinaire proposées entre autre par Marie des Neiges Magnan.

Le petit plus, beaucoup de chouettes revues culinaires innovantes sont en anglais, et je sais que pour certaines d’entre-vous, c’est un handicap qu’il vous ait difficile à contourner. Et bien, la revue Rutabaga est en langue française. Merci qui ?!

Déjà au nombre de 5, le dernier opus est disponible à l’achat, n’hésitez pas à encourager leur travail et à vous procurer ces jolies recettes. Retrouvez les sur les réseaux sociaux, leur page Fan, leur site et tout et tout !

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