Et à l’ouest, au bout, il y a l’océan.
Faire une pause pour respirer, faire circuler l’air dans ses poumons pour mieux aérer sa matière grise.
J’ai pris quelques jours, sur un coup de tête – sur un coup de cerveau, pour être juste – et je suis allée voir l’océan, là-bas.
J’ai posé mes valises à Bayonne, pour essayer de désembrouiller tout ça, en balayant d’un grand coup de vent et d’un grand bol d’air, les fils emmêlés de mes pensées.
Notre cerveau ne représente que seulement 2% de notre volume, mais il consomme à lui tout seul 20% de l’oxygène respiré. En anglais, n’utilise t-on pas le mot ‘brainstorming’ … cela veut tout dire. Respirer pour mieux penser.
Je me suis mise au vert, littéralement, en parcourant les allées du jardin botanique de Bayonne ou Baiona comme disent les basques.
Un jardin serti par les remparts, à l’abri des vents.
Il m’a fait pensé à ma tête ; un espace rempli de belles choses luxuriantes, d’encours en cours, d’images grisées et de couplets entêtants. Certains en attente d’être réparés, d’autres en attente d’une conclusion. Et autour ce rempart qui protège certes, mais qui empêche aussi d’étendre les projets, d’ouvrir de nouveaux espaces et d’horizons.
J’ai donc traversé la Nive et je suis arrivée sur la plaine d’Ansot. J’ai marché dans ses bois et ses champs, regardé les oiseaux et respiré à plein poumons pour mieux réfléchir.
C’est une étendue sans limite, parcouru de sentiers et d’idées qui cheminent, et de grands vents qui rougissent les joues et font briller les yeux.
C’est ainsi que j’aimerais pouvoir penser, sans limite et sans contrainte. C’est ainsi que je souhaiterais me sentir.
Inspirée et plus libre.