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Dimanche / Diary

J’ai l’humeur un peu sourde. L’automne a commencé à s’installer un peu partout : dans les feuilles qui jonchent le sol, dans le frais des premières heures, dans la lumière dorée des journées qui raccourcissent …

Je serre les dents. Littéralement parlant.

Il parait que c’est parce que mon cerveau tourne à 1000 à l’heure, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il faut débrancher me dit – on gentiment. Mais comment ? Difficile pour moi de  » débrancher « , ce n’est pas dans mon caractère. Ce n’est pas dans ma nature. J’aime ce rythme grisant.

Difficile de débrancher aussi, mon métier ne me le permet pas. Un coup d’avance, toujours à avoir, un coup en plus à jouer pour ne pas se laisser distancer. Prévoir est certainement l’un de mots que j’utilise le plus. C’est aussi le quotidien des personnes qui ont choisi de travailler de manière autonome. Sans filet.

Je serre les dents au sens propre, comme au sens figuré. C’est ainsi parce que je suis ainsi, et parce qu’aujourd’hui, serrer des dents, c’est aussi s’accrocher. Ne pas perdre la main, s’emmener dans de beaux projets, continuer à rêver à de petites choses qui nourrissent de grands rêves et collectionner les sourires satisfaits.

Et puis en attendant, le petit jardin suspendu s’étire et pousse encore encore … Sédums de toutes sortes et succulentes n’en finissent plus, de concert, de s’installer petit à petit. Ils s’accrochent, s’étirent, s’étendent de  » petits à petits « .

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Succulentes Collection / Summertime

Toute mon enfance a été fleurie par les petits pots de succulentes que ma mère cultivait sur la terrasse et dans de jolis terrariums qu’elle aimait à loisir changer. De ces jardins miniatures, j’aimais en collecter les  » artichauts  » et autres cuisines végétales qui poussaient tout azimut, hors des jarres et des pots de terre. Je les coupais et comme ma mère, je les posais au hasard, des endroits du jardin. Parfois cette greffe impromptue prenait, parfois elle ne prenait pas. Et mon bonheur résidait, à retrouver ce bouturage sauvage oublié durant quelques semaines, bien ancré dans la terre, prêt à donner de plus petites succulentes encore.

Aujourd’hui, je cultive toutes ces jolies petites plantes aux noms incroyables – joubarde ou barbe de Jupiter, ceropegia ou chaîne des cœurs, seneccio haworthii ou blanche-neige, echeveria cilliata, lithops ou pierre vivante, et autre sedum et villatia. Elles poussent au hasard de mon balcon, d’une bordure de cheminée ou encore d’un étal en bois de mon atelier. Familières et discrètes, autonomes et plantes hermaphrodites, les succulentes se divisent, montent, fleurissent, s’abandonnent … pour finalement renaitre, encore, dans des formes ingénieuses et parfois monstrueuses.

Comment jouer ? Retrouvez toutes les règles du summertime ( un cliché / un œuvre ) et promenez-vous au travers de la toile vers d’autres univers – Lulu la lucette, 42to43, Créat’it, Lucyfaire, Sur un blog perché et Bidouillé par Lili.

Succulentes_plantes_atelier_mulot_b Succulentes_plantes_atelier_mulot_bCroquis de costumes, Sonia Delaunay

Collection de succulentes / Mulot b. / Croquis de costumes / Sonia Delaunay