J’ai l’humeur un peu sourde. L’automne a commencé à s’installer un peu partout : dans les feuilles qui jonchent le sol, dans le frais des premières heures, dans la lumière dorée des journées qui raccourcissent …
Je serre les dents. Littéralement parlant.
Il parait que c’est parce que mon cerveau tourne à 1000 à l’heure, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il faut débrancher me dit – on gentiment. Mais comment ? Difficile pour moi de » débrancher « , ce n’est pas dans mon caractère. Ce n’est pas dans ma nature. J’aime ce rythme grisant.
Difficile de débrancher aussi, mon métier ne me le permet pas. Un coup d’avance, toujours à avoir, un coup en plus à jouer pour ne pas se laisser distancer. Prévoir est certainement l’un de mots que j’utilise le plus. C’est aussi le quotidien des personnes qui ont choisi de travailler de manière autonome. Sans filet.
Je serre les dents au sens propre, comme au sens figuré. C’est ainsi parce que je suis ainsi, et parce qu’aujourd’hui, serrer des dents, c’est aussi s’accrocher. Ne pas perdre la main, s’emmener dans de beaux projets, continuer à rêver à de petites choses qui nourrissent de grands rêves et collectionner les sourires satisfaits.
Et puis en attendant, le petit jardin suspendu s’étire et pousse encore encore … Sédums de toutes sortes et succulentes n’en finissent plus, de concert, de s’installer petit à petit. Ils s’accrochent, s’étirent, s’étendent de » petits à petits « .
Il est beau et apaisant ce petit jardin… Est ce que ce n’est pas déjà une toute petite manière bien à toi de « débrancher » un instant ?
Sans doute ! Mais lorsque les gens pensent » débrancher », ils pensent tout arrêter, ne pas réfléchir ! Pour moi, on peut débrancher tout en restant active :) et oui tu as raison, s’occuper de son petit jardin est une bonne manière de calmer le timing. Des bisous ma petite Lisa !
Moi aussi je serre les dents, je ne lâche rien et ne débranche jamais. Mais ça finit par faire des dégâts ! L’automne dernier, je suis tombée malade et il a fallu faire un choix : continuer à être malade ou tenter de lâcher prise…
Dur dur d’atteindre l’équilibre … j’espère que tu as pu te reconstruire en toute quiétude.
L’important est de trouver un moment pour arrêter la machine. Souffler et prendre une pause, se recentrer sur soi-même. La frénésie n’est par forcement négative, il faut simplement penser de temps à autre à lever le pied !
C’est tout à fait cela Emma ! Je n’aurais pas dit mieux !