Chapelle Saint-Joseph, dôme de la Grave, quartier Saint-Cyprien.
Lieu secret, un chuchotement dans le dédale de l’ancien hôpital de la Grave.
Comme une perle posée sur le désordre abandonné du chantier, elle couronne l’espace.
L’ordre dans le désordre.
Les ors de la chapelle Saint-Joseph n’existent pas. Ils n’ont jamais existé car tels n’étaient pas leurs fonctions.
Garants de l’ordre moral et de la piété. A l’ancien temps.
Aujourd’hui, la chapelle est parfaitement contemporaine à notre époque. Sculpturale, luxueusement dépouillée.
De l’Architecture pour de l’Architecture, du volume pour du volume.
Les lumières sont pures, les lignes sont visuelles.
C’est beau et efficacement exacte.
Pourtant, elle a quelque chose de clair, quelque chose de timidement vibrant dans son dépouillement classique.
Un budget restreint, l’économie d’une autre époque, la mission morale, … ont inspiré, jusqu’au lanternon du dôme, un élan puriste – dans les trompes-l’oeil en marbre occitan et dans le dépouillement des voutes en berceau.
De l’éthique, de la rigueur, celle qui inspire l’esthète, celui qui sait, celui qui voit.
Le recueillement face à la beauté classique.
On pourrait presque se demander si la chapelle et son dôme ont été vraiment construits pour le Divin, tellement le lieu semble hellénistiquement philosophique.
Ordonnée, telle était sa fonction hier et telle est celle d’aujourd’hui.
Le petit + du lieu : L’exposition PORTRAITS se tient dans les murs de la chapelle. Une exposition qui retrace les portraits d’hommes et de femmes qui ont façonné l’esprit toulousain, et plus généralement la culture occitane.
Des philosophes d’un autre temps, pas si loin, les couleurs noires et rouges hissées bien haut, en résistance.
Chapelle Saint-Joseph, dôme de La Grave, rue du Pont Saint-Pierre, 31000 Toulouse I https://www.toulouse-tourisme.com/